Penser l'enracinement
Penser l'enracinement
Édouard Girard
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Entre identité nationale et universalisme
La notion d’enracinement est probablement l’une des plus obscures de la pensée moderne. Pour autant, ce caractère initialement indéchiffrable n’en occulte pas moins la pertinence que nous lui accordons volontiers : nous venons de quelque part, nous nous identifions comme membre d’une ou plusieurs communautés déterminées etc.
Simone Weil n’affirme pas autre chose lorsqu’elle écrit : « L’enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine. C’est aussi un des plus difficiles à définir ». À ce titre, l’enracinement semble être davantage une notion spirituelle que géographique ou temporelle. L’enracinement suggère ainsi de lui-même la particularité constitutive de sa propre définition.
C’est donc évidemment quelque part que nous sommes enracinés et c’est la spécificité même de l’endroit où nous prenons racine qui rend possible le fait de concevoir l’altérité en ce qu’elle a de propre. C’est en un sens similaire que Joseph de Maistre écrit : « Il n’y a point d’homme dans le monde. J’ai vu, dans ma vie, des Français, des Italiens, des Russes, etc. ; je sais même, grâce à Montesquieu, qu’on peut être Persan : mais quant à l’homme, je déclare ne l’avoir rencontré de ma vie, s’il existe, c’est bien à mon insu ».
Contre l’abstraction anthropologique qui voudrait que l’homme soit sans racines ni héritages, l’appartenance nationale apparait alors comme la détermination la plus élémentaire de son identité. Pourtant, la notion d’enracinement est-elle identifiable au conservatisme politique ? Et comment ainsi comprendre cette tension entre la nécessaire intégration de l’héritage dans la constitution de l’identité tout en faisant de cette construction la condition de possibilité de la compréhension d’autrui ?
Le présent cours tâchera de répondre à ces interrogations.
- Le vendredi de 10h30 à 12h
- 1ère séance : 06 février 2026
- 12 séances
Numéro de cours : 314
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Edouard Girard
Edouard Girard est docteur en philosophie et chercheur associé au centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne.
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